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Marie a dit

        "Je ne vous promets pas d'être heureuse dans ce monde mais dans l'autre »

(à Sainte Bernadette, le 18 février 1858).

Texte Libre

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 11:48

Audience générale : « Que la profonde réalité de la paternité de Dieu réchauffe notre cœur »



Benoît XVI a poursuivi, ce mercredi matin, lors de l’audience générale au Vatican son cycle de catéchèses sur la prière. Le Pape s’est attardé sur le lien qui unit les chrétiens à Dieu : « une relation de confiance filiale ». Benoît XVI a rappelé que le christianisme n’était pas une religion basée sur la peur mais « une religion de confiance et d’amour envers le Père qui nous aime » et il a invité les fidèles à apprendre « à goûter la beauté d’être des enfants de Dieu. » Benoît XVI a notamment souligné que "la beauté, la grandeur et la consolation profonde contenues dans le mot père, avec lequel dans la prière nous nous adressons à Dieu, étaient peut-être mal perçues aujourd'hui. Souvent, la figure paternelle n'est pas assez affirmée, présente, a-t-il déploré. “L’absence du père dans la vie d’un enfant, a insisté le Pape est un grand problème de notre époque et, pour cela, il devient difficile de comprendre profondément que Dieu est notre père“. Écoutez le Pape s’adressant aux pèlerins francophones. RealAudioMP3

SOURCES: RADIO VATICAN.

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 23:59

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 23 mai
2012

[Vidéo]

 

Chers frères et sœurs,

L’Esprit-Saint nous enseigne à nous adresser à Dieu en l’appelant « Abbà, Père ». Il est le don du Ressuscité qui nous met dans une relation de confiance filiale avec Dieu. Que cette profonde réalité de la paternité de Dieu réchauffe notre cœur et nourrisse notre prière ! Dieu est d’abord notre Père parce qu’il est notre Créateur. Plus encore, par son Incarnation, sa Mort et sa Résurrection, Jésus qui est le « Fils » au sens plein, nous accueille dans son humanité et dans son être de Fils. Et nous devons le devenir toujours plus en grandissant dans la communion avec Lui pour entrer plus intimement dans la relation d’amour avec le Père. La prière chrétienne n’est jamais à sens unique, de nous vers Dieu, elle est l’expression d’une relation réciproque où Dieu agit toujours le premier : c’est l’Esprit-Saint qui crie en nous « Abba, Père ! », quand nous lui ouvrons notre cœur pour qu’il demeure en nous. Cette présence ouvre notre prière et notre vie aux horizons de la Trinité et de l’Église. La prière de Jésus devient notre prière. Chers amis, dans notre prière, apprenons à goûter la beauté d’être des enfants de Dieu. Laissons l’Esprit agir en nous pour rendre notre pensée et notre action toujours plus conformes à celles de Jésus !

* * *

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 23:15

L'appel à la Virginité Consacrée semble retentir d'une manière nouvelle depuis quelques temps.
Aussi, nous avons tenté, à travers ce site, de rendre plus accessible cette vocation si belle et particulière que l'Eglise Catholique propose aujourd'hui.

Nous espérons qu'il répondra à vos attentes concernant
l'histoire de cette vocation,
son actualité pour notre monde actuel,
ou encore le rituel de la consécration.

Vous y trouverez enfin des références d'ouvrages sur le sujet.

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Un peu d'histoire

On peut dire, de manière très résumée, que l'histoire de la vie consacrée comprend quatre périodes différentes.
La première période va principalement des origines chrétiennes au IVe siècle. C'est le temps de la découverte et de la mise en place de la vie consacrée. Rappelons d'abord que, dans l'Antiquité grecque et romaine, le don absolu d'une femme à Dieu dans le célibat est considéré comme anormal et incompréhensible. II y a bien sûr le cas des Vestales romaines, mais c'est plutôt un contre-exemple dans la mesure où elles sont maintenues par la force dans cet état jusqu'à l'âge de 40 ans. Dans le monde juif, ce qu'on demande à une femme, c'est d'être mariée et d'avoir des enfants, spécialement des garçons, afin de perpétuer la famille. II est impensable qu'une femme demeure célibataire et, pour une femme mariée, ne pas avoir d'enfants est considéré non seulement comme un déshonneur, mais comme une malédiction de Dieu.

Tout change avec le Christ et la Vierge Marie. Jésus est demeuré célibataire dans un don absolu au Père d'une part et aux hommes d'autre part. Sa mère, Marie, dès avant l'Annonciation, a reçu un appel de Dieu à se consacrer à lui dans la virginité. C'est la raison pour laquelle, quand l'ange lui apparaît et lui annonce qu'elle mettra au monde le Sauveur, elle lui fait cette objection : « Comment cela se fera-t-il puisque je suis vierge ? » Cela sous-entend que Marie souhaite le rester, puisque cette demande lui a été faite antérieurement par Dieu. La virginité est comme constitutive de Marie, elle est la manifestation de son don complet au Seigneur. Or, dès la première génération chrétienne, comme nous le voyons dans saint Paul, des jeunes filles désirent vivre cet état de virginité. Elles le font certes parce qu'elles attendent, au début, la venue imminente du Royaume, mais aussi parce que l'exemple du don de Marie les encourage. Et c'est ainsi que naît la virginité consacrée dans la primitive Église. Celle-ci est aussitôt reconnue par l'Église. On la protège, on la met à l'honneur, par exemple en lui donnant une place d'honneur dans les cérémonies liturgiques ; on lui consacre des traités, dont les plus connus sont ceux de Tertullien et de saint Ambroise. Des hommes, appelés les « continents», vivent rapidement le même charisme. Leur exemple inspirera plus tard le célibat sacerdotal.

Pour bien comprendre l'importance de la virginité (et plus largement de la chasteté) consacrée, il faut ici faire une remarque. Dans l'histoire de l'Église, Dieu utilise à certains moments, pour faire avancer les hommes, tel ou tel type de sainteté. C'est comme une locomotive qui tracte le reste du train. Aux origines chrétiennes, les grands modèles sont les saints martyrs, les saints évêques, les vierges consacrées. Ils ont comme une valeur prophétique. II est certain que la virginité consacrée est tellement inattendue dans le monde antique, tellement éloignée de la sexualité environnante, qu'elle a une force de provocation. Qu'une jeune fille accepte de rester vierge, le désire même de tout son coeur, c'est incompréhensible pour les païens. Alors une question se pose à eux : si ces femmes sont heureuses comme cela, quelle est la source de leur bonheur ? Vivre avec Jésus, «épouser le Christ », peut donc donner un sens si fort à la vie ? Le Christ serait-il vraiment vivant ?Par leur seule existence, les vierges consacrées ont donc joué un rôle très fort dans le témoignage et dans l'évangélisation du monde antique.

Au IVe siècle commence une seconde période la période monastique. Au cours de ce siècle, le monde romain se convertit au christianisme. Les moeurs chrétiennes sont de plus en plus acceptées parla société. La pureté est mise en valeur. Dès lors, vivre célibataire dans le monde perd, en quelque sorte, de sa force exemplaire, de son rôle de «provocation ». Ceux qui veulent vivre une vie différente quittent alors la société normale et se réfugient dans les déserts. C'est la naissance du monachisme, avec saint Antoine et saint Pacôme, en Égypte. Très vite, des femmes vivent le même idéal. Quand plus tard saint Benoît fonde au Mont Cassin un monastère d'hommes, sa soeur sainte Scholastique établit parallèlement un monastère de femmes. C'est l'origine des milliers de maisons contemplatives de femmes qui couvriront la planète. Le charisme de fondation est alors « la vie parfaite » par la fuite du monde. On vit sous d'autres lois synthétisées par la pratique des trois voeux de chasteté pauvreté et obéissance. Cette opposition monde-vie parfaite sera systématisée par différents auteurs, comme saint Bernard. L'évangélisation se fait indirectement. Les moines sont une référence, un exemple, mais, en principe, ils ne s'attaquent pas directement à la conversion des gens. Pour les hommes, il faudrait introduire mille nuances dans cette affirmation, mais elle est valable davantage pour les femmes. Quand, aux XIIe et XIIIe siècles, on commence à créer des ordres destinés spécifiquement à l'évangélisation, comme les Prémontrés, puis les Mendiants (Dominicains, Franciscains, etc.), leurs branches féminines restent cloîtrées. Les hommes prêchent, les femmes prient.

Au XVIe et XVIIe siècles, commence une troisième période : celle des « congrégations », c'est-à-dire des communautés de femmes de vie active, d'évangélisation « directe ». Avec sainte Angèle de Mérici fondatrice des Ursulines, puis saint Vincent de Paul, fondateur des Filles de la Charité, on affirme que les femmes peuvent vivre chastement dans le monde, et non plus seulement dans les cloîtres, en menant à la fois une vie de sainteté et de service. La vie monastique se rapproche ainsi de la société et se transforme.

On garde les trois voeux, mais on les adapte. C'est l'origine des centaines de congrégations de vie active qui ont chacune, en principe, un rôle spécifique catéchèse, action auprès des malades, enseignement, etc. Il continue à s'en fonder aujourd'hui : un bon exemple est constitué par les Missionnaires de la charité de Mère Teresa.

La quatrième période commence après la Seconde Guerre Mondiale. Depuis l'entre-deux-guerres, on s'apercevait que le Catholicisme et la société civile s'éloignaient l'un de l'autre. La question était donc : comment évangéliser de nouveau cette société ? On estima alors qu'il fallait rapprocher la vie religieuse des hommes. Ce fut la raison de la naissance des Instituts séculiers, après 1945, dont Notre-Dame de Vie est un exemple en France. Mais, après le Concile de Vatican II, une nouvelle étape fut franchie en plusieurs lieux du monde en même temps, sans aucune coordination humaine. Ce fut la naissance des communautés nouvelles, comportant des hommes et des femmes vivant une vie consacrée dans le monde, avec le soutien de leur communauté.

En somme, cette évolution est logique. Nous nous trouvons devant un monde redevenu largement païen. Dieu ne peut pas abandonner ce monde ni démissionner devant son évolution. Pour le réévangéliser, il redonne à son Église les grâces mêmes des origines chrétiennes, comme on peut les voir vivre par exemple dans le Renouveau charismatique. Aujourd'hui, quand une fille ou un garçon se consacre dans le célibat, ils sont de nouveau pour les hommes, un signe très fort, qui retrouve sa valeur de « provocation », d'interrogation. S'ils vivent joyeusement cette vie d'union avec Dieu, ils manifestent aux hommes la présence du Christ au centre même de leur existence.
Les nouvelles formes de vie consacrée sont donc une marque de la miséricorde de Dieu pour le monde qui est le nôtre. Plus le monde s'éloigne de Dieu, plus il se perd dans des voies sans issue, plus Dieu veut le sauver. Mais Dieu ne sauve pas les hommes sans les hommes eux-mêmes. C'est pourquoi, plus que jamais, l'appel de Dieu retentit pour les communautés anciennes et les communautés nouvelles demandant à des garçons et à des filles « Veux-tu me suivre en me donnant tout, dans un célibat consacré pour la manifestation du Royaume de Dieu et l'évangélisation du monde ? »

Père Bernard Peyrous


La Virginité Consacrée aujourd'hui

La réforme liturgique du Concile Vatican II a ouvert de nouveau la possibilité à des femmes de vivre dans le monde comme Vierges Consacrées.
L'ordre des Vierges Consacrées n'a pas d'autres fondateurs que l'Eglise elle-même, qui a puisé son inspiration dans le mystère de Marie. Cette vocation est avant tout ecclésiale.
A la différence des autres ordres religieux, " l'ordo virginum " n'a ni règles ni structures communautaires.
Les vierges consacrées sont reconnues par le droit canon, à côté des moniales, religieuses, ermites et membres d'instituts séculiers : " A ces formes de vie consacrée s'ajoute l'ordre des Vierges : se proposant de suivre le Christ d'une manière plus pressante, elles sont consacrées à Dieu par l'Evêque du diocèse, selon le rite liturgique approuvé, elles sont épousées mystiquement au Christ Fils de Dieu et dédiées au service de l'Eglise ". La Consécration est publique.

Les Vierges Consacrées vivent dans le monde " sans être du monde ". En France, elles sont aujourd'hui environ 400 et de plus en plus nombreuses dans divers pays.

Qu'est ce qu'une Vierge Consacrée ?

Ce qu'elle est

Une femme consacrée à Dieu, comme épouse du Christ, au service de l'Eglise. C'est l'Evêque qui la consacre par un rite liturgique public et solennel dans un état de vie définitif.

Vierge
parce que l'Eglise est vierge, cette vocation est virginale
" Je vous ai fiancés à un Epoux unique comme une vierge pure à présenter au Christ. "
(2 Co 11,2)
celle qui reçoit la consécration s'engage, par " une décision irrévocable ", scellée par le rite liturgique à " vivre dans la virginité perpétuelle ". Un tel choix demande un engagement sans réserve à la suite du Christ, selon la radicalité de l'Evangile.

Epouse
parce que le Christ aime l'Eglise son Epouse, cette vocation est sponsale.
" Ton Seigneur t'épousera " (Is 62,5)
La vocation de la Vierge Consacrée est de se laisser épouser par le Christ, d'où l'anneau qui lui est passé au doigt. Elle devient alors " signe transcendant de l'Amour de l'Eglise pour le Christ son époux " et image du Royaume à venir. Toute son existence s'ordonne désormais à cette fin et tout lui devient occasion de signifier concrètement l'Alliance de Dieu avec son Peuple.

Mère
parce que l'Eglise est mère, cette vocation est maternelle.
" Pousse des cris de joie, toi qui n'a pas enfanté selon la chair : plus nombreuses sera ta postérité " (Is 54,1)
A la suite de la Vierge Marie, la vierge consacrée recherche sans cesse à accomplir la volonté du Père et s'ouvre ainsi à une fécondité spirituelle.

Ce qu'elle vit

Une vie de prière
" L'Esprit et l'Epouse disent : viens ! Maranatha ! " (Ap 22,17)
La fonction première de la vierge consacrée est la prière.
Parce que l'Eglise veille et attend son Seigneur, la consécration des vierges est un appel à hâter, dans une confiance vigilante, " la venue du Seigneur dans sa gloire " (Mt 25,31)
Au cours de la célébration, l'Evêque lui remet le livre de prière de l'Eglise (liturgie des Heures).

Au coeur même de l'Eglise
" Le zèle pour ta maison me dévore " (Ps 69,10)
La consacrée n'entre pas dans une structure nouvelle. Sa communauté n'est autre que son diocèse dont elle partage la vie ecclésiale. La consécration instaure un lien nouveau entre celle qui la reçoit et l'évêque du diocèse. Ce lien est d'ordre spirituel et canonique.
Quelle que soit la manière dont la vierge consacrée est insérée dans le diocèse, elle sait que sa prière et sa mission s'étendent aux dimensions du monde, qui sont celles de l'Eglise universelle.

Dans un esprit de service
" Ton épouse : une vigne fructueuse " (Ps 128,3)
Les vierges consacrées sont " vouées au service de l'Eglise ". il s'agit d'un " service " en harmonie avec la vocation personnelle de chacune. Elles travaillent à l'annonce de l'Evangile et au service de leurs frères selon leurs charismes respectifs, dans une grande diversité d'âges, de situations et professions, de spiritualités et mouvements d'Eglise.

Comment devenir Vierge Consacrée ?

La vocation de la candidate est authentifiée par l'appel de l'Evêque. Il lui appartient de vérifier sa maturité humaine et spirituelle lui permettant d'assumer une certaine solitude ainsi que son autonomie matérielle et son insertion dans l'Eglise.

Pour mener à bien sa vocation, la Vierge Consacrée a besoin d'un approfondissement de la Parole de Dieu et de la tradition de l'Eglise, des vérités de la Foi et des grands textes du magistère. Il peut donc être intéressant de se renseigner sur les formations proposées aux laïcs dans les diocèses, ou encore, si aucune formation ne peut être suivie à cause des différentes contraintes liées à la vie matérielle de la Vierge Consacrée, de suivre une formation par correspondante.
L' accompagnement spirituel est nécessaire, car la Vierge Consacrée vit dans une certaine solitude et cet état de vie, s'il est mené seul, peut représenter un danger réel de dérive.
Enfin, afin de ne pas perdre de vue l'essentiel, il est bon de pouvoir prendre des temps réguliers de ressourcement, dans des lieux adaptés

Déroulement de la Consécration

Cette consécration est conférée par l'Evêque du diocèse. Elle a lieu normalement un jour festif, et au cours d'une Eucharistie. Elle est notifiée dans le registre prévu à cet effet et conservé aux archives de l'évêché.

Voici le déroulement :

Rite d'entrée
Après la salutation initiale, l'évêque peut brièvement présenter à l'assemblée celle qui a demandé à recevoir la consécration des vierges.

Puis la messe se déroule comme à l'ordinaire jusqu'à la liturgie de la parole où cette prière est prononcée :

Dieu qui a inspiré à notre seour
Le désir de garder la virginité,
Daigne achever en elle ton eouvre.
Pour que son offrande soit parfaite,
Donne-lui de rester fidèle jusqu'au bout.
Par Jésus Christ.

La Liturgie de la Parole se déroule ensuite normalement. L'Evêque prononce ensuite son homélie.


Rite de la Consécration

 

Appel et Dialogue
L'Evêque appelle la candidate qui répond : "me voici". Puis suit un dialogue entre l'Evêque et la candidate :
L'Evêque :
Voulez-vous persévérer toute votre vie dans votre résolution de virginité consacrée au service du Seigneur et de son Eglise ?
La candidate : Oui, je le veux.
L'Evêque :
Voulez-vous suivre le Christ selon l'Evangile de telle sorte que votre vie apparaisse comme un témoignage d'amour et le signe du Royaume à venir?
La candidate : Oui, je le veux.
L'Evêque :
Voulez-vous être consacrée au Seigneur Jésus Christ, le fils du Dieu Très-Haut, et Le reconnaître comme votre Epoux ?
La candidate : Oui, je le veux.

Suit la litanie des Saints, conclue par la prière suivante prononcée par l'Evêque :

Ecoute Seigneur, ton Eglise en prière :
dans ton amour,
prends pitié de celle que tu as appelée;
conduis-la dans la voie du salut, et pour qu'elle désire ce qui te plait
et soit toujours vigilante pour l'accomplir.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

La décision de virginité
La future Vierge Consacrée se met à genoux, plaçant ses mains dans celles de l'Evêque et dit :

Père, avec la grâce de Dieu,
je professe devant vous et devant l'Eglise,
ma décision irrévocable de vivre dans la chasteté
et de suivre le Christ.
Recevez mon engagement,
et donnez-moi, je vous prie,
la consécration.

Prière solennelle de la consécration des vierges
L'Evêque, les mains étendues, dit la prière de la consécration (on peut omettre ce qui est entre parenthèses)

Seigneur notre Dieu,
toi qui veux demeurer en l'homme,
tu habites ceux qui te sont consacrés,
tu aimes les coeurs libres et purs.
Par Jésus Christ ton Fils,
lui par qui tout a été fait,
tu renouvelles en tes enfants ton image
déformée par le péché.
Tu veux non seulement
les rendre à leur innocence première,
mais encore les conduire
jusqu'à l'expérience des biens du monde à venir;
et dès maintenant,
tu les appelles à se tenir en ta présence
comme les anges devant ta face.

Regarde, Seigneur, noter soeur N. :
en réponse à ton appel,
elle se donne toute entière à toi;
elle a remis entre tes mains
sa décision de garder la chasteté
et de se consacrer à toi pour toujours.

(Comment un être de chair
pourrait-il en effet,
maîtriser les appels de la nature,
renoncer librement au mariage,
et s'affranchir des contraintes de toute sortes,
si tu n'allumes ce désir, Seigneur,
si tu n'alimentes cette flamme
et si ta puissance ne l'entretient ?)

Sur tous les peuples, tu répands ta grâce;
Et de toutes les nations du monde
Tu te donnes des fils et des filles,
Plus nombreux que les étoiles dans le ciel,
Héritiers de la nouvelle Alliance,
enfants nés de l'Esprit,
et non pas de la chair et du sang.

Et parmi tous les dons ainsi répandus,
Il y a la grâce de la virginité :
Tu la réserves à qui tu veux.

C'est, en effet, ton Esprit Saint
Qui suscite au milieu de ton peuple
Des hommes et des femmes
Conscients de la grandeur et de la sainteté du mariage
Et capables pourtant de renoncer à cet état
Afin de s'attacher dès maintenant
A la réalité qu'il préfigure :
L'union du Christ et de l'Eglise.

(Heureux ceux qui consacrent leur vie au Christ
et le reconnaissent
comme source et raison d'être de la virginité.
Ils ont chois d'aimer
Celui qui est l'époux de l'Eglise
Et le Fils de la Vierge Mère !)

Accorde, Seigneur, ton soutien et ta protection
A celle qui se tient devant toi, et qui attend de sa consécration
Un surcroît d'espérance et de force :

Que jamais l'esprit du mal,
Acharné à faire échec aux desseins les plus beaux,
Ne parvienne à ternir l'éclat de sa chasteté,
Ni de la priver de cette réserve
Qui doit être aussi la richesse de toute femme.

Par la grâce de ton Esprit Saint,
Qu'il y ait toujours en elle
Prudence et simplicité,
Douceur et sagesse,
Gravité et délicatesse,
Réserve et liberté.

Qu'elle brûle de charité
Et n'aime rien en dehors de toi;
Qu'elle mérite toutes louanges
Sans jamais s'y complaire;
Qu'elle cherche à te rendre gloire,
D'un coeur purifié,
Dans un corps sanctifié;
Qu'elle te craigne avec amour,
Et, par amour, qu'elle te serve.

Et toi, Dieu toujours fidèle,
Sois sa fierté, sa joie et son amour;
Sois pour elle
Consolation dans la peine,
Lumière dans le doute,
Recours dans l'injustice;
Dans l'épreuve sois sa patience,
Dans la pauvreté, sa richesse,
Dans la privation, sa nourriture,
Dans la maladie, sa guérison.
En toi, qu'elle possède tout,
Puisque c'est toi qu'elle préfère à tout.

Par Jésus Christ, ton Fils,
Notre Seigneur et notre Dieu,
Qui règne avec toi et le Saint Esprit,

Maintenant et pour les siècles des siècles.

Remise des insignes de la consécration
Les nouvelles consacrées reçoivent alors le voile, si cela convient, l'anneau, le livre de prière de l'Eglise et la lumière.

Suit la liturgie eucharistique puis le renvoi a lieu


Être signe aujourd'hui

Être signe dans l'Eglise

Selon le principe énoncé par le Synode de 1987, et rapporté par Christifideles Laici (n°51) " les femmes participent à la vie de l'Eglise sans aucune discrimination, même pour les consultations et l'élaboration des décisions ". Et même, selon la proposition du Synode, les femmes " doivent être associées à la préparation des documents pastoraux et des initiatives missionnaires, elles doivent être reconnues comme des coopératrices de la mission de l'Eglise, dans la famille, dans la profession, et dans la société civile".

Le Vierge Consacrée, par sa vocation particulière, saura trouver sa place dans les différents conseils laïcs de l'Eglise, pour y apporter sa prudence, sa douceur, son accueil de l'autre ou sa féminité.

Être signe intérieur sans signes extérieurs

La Vierge Consacrée, sans aucun signe distinctif extérieur, est à même d'aller à la rencontre des gens, de ceux qui, pour des raisons diverses cherchent à croire en Dieu sans y parvenir ou s'y refusent. L'absence de signes extérieurs lui permet de les rencontrer en vérité, sans qu'ils aient d'a priori sur elle. Et par son attitude douce, humble, accueillante, à l'image de la Vierge Marie, elle saura les amener petit à petit à découvrir le Christ, Chemin, Vérité et Vie.
En ce sens, la Vierge Consacrée est une chance pour l'Eglise, car elle peut témoigner au sein de l'Eglise de ces rencontres, et par son témoignage, inspirer aux Pasteurs un chemin à suivre pour aller à la rencontre de ces personnes.

Dans le monde sans en être

La Vierge Consacrée vit dans le monde et assume sa vie au même titre que les tous les hommes et les femmes du monde. Elle travaille, paie ses impôts, gère ses biens, etc... Ainsi par cette vie assumée, elle est proche de ceux qui peinent dans leur vie et peut susciter en eux un surcroît de force et d'espérance face aux difficultés qu'ils rencontrent et qu'elle est à même de rencontrer.
La Vierge Consacrée a aussi pour mission de prier. Elle soutient donc, par sa prière, ceux qu'elle rencontre et qui peinent.

Vivre dans la chasteté

La Vierge consacrée vit dans la chasteté. Pour ceux qui la rencontrent et à qui elle dévoile cette vie de chasteté, elle est signe qu'il est possible, dans notre monde actuel où l'épanouissement passe souvent par des plaisirs en tous genres, de trouver son épanouissement dans une vie orientée vers d'autres centres d'intérêt que ceux-là, comme la joie du don de soi dans l'amitié ou la fraternité


Marie comme modèle

Abandon au Seigneur...
"Je suis la servante du Seigneur, qu'il m'advienne selon ta parole" (Lc 1, 38)

Au moment de l'Annonciation, Marie est troublée par la Salutation de l'Ange Gabriel. Pourtant, elle fait confiance au Seigneur sans même bien comprendre. Elle s'abandonne à Lui sans réserve : qu'il me soit fait selon ta parole !
La Vierge Consacrée vit dans ce même abandon au Seigneur, certaine qu'Il sera toujours son secours, même si bien souvent, c'est de manière cachée, dans le secret du cœur.

... et humilité
Marie saisit également que le Seigneur l'appelle dans un esprit de service. Là, encore elle se laisse faire et nous révèle son humilité en disant : "je suis la servante du Seigneur". Cette première parole de Marie fait écho à ce que son Fils dira à ses disciples : "je suis venu pour servir et non pour être servi".

Joie
Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur. (Lc 1, 46-47)

Marie, lorsqu'elle court annoncer à sa cousine Elizabeth la Bonne Nouvelle de la venue du Sauveur en son sein, est toute en joie. Comme Marie, vivre de l'amour de Dieu, est pour la Vierge Consacrée une immense source de joie, une véritable jubilation. C'est la joie que l'Esprit Saint donne à celui qui croit que Dieu nous apporte le salut en Jésus-Christ.

... Il s'est penché sur son humble servante (Lc 1, 48)
Paradoxalement, Marie accède à cette grande joie parce qu'elle accepte d'adopter une attitude humble devant le Seigneur. Son Fils le dira par la suite : " qui s'abaissera sera élevé ". Marie vit par avance cette joie et nous invite à y prendre part en nous reconnaissant humble devant le Seigneur.

Silence extérieur et intense vie intérieure
Et sa mère gardait fidèlement toutes ces choses dans son coeur. (Lc 2, 51)

Lorsque ses parents retrouvent le jeune Jésus qui les avait quittés "en douce" pour s'en retourner au Temple, ils ne comprennent ni son attitude, ni la manière dont il se justifie : "ne saviez pas que je dois être dans la maison de mon Père".
Pourtant, Marie "gardait fidèlement toutes ses choses dans son coeur".
Comme Marie, la Vierge Consacrée vit intensément à travers la méditation autour de la Parole de Dieu, par exemple, pour se rendre disponible au Seigneur. Sa vie intérieure est aussi consacrée "fidèlement" à la prière adressée au Seigneur pour les Frères et Soeurs rencontrés chaque jour, dans son travail et ses différentes activités extra-professionnelles. Cette vie intérieure cachée est une caractéristique de la Vierge Consacrée qui vit dans le monde, à la manière du levain dans la pâte, pour la faire lever.

Dans la confiance au Christ
"Tout ce qu'il vous dira, faites-le !" (Jn 2,5)

Durant les noces de Cana, Marie se rend compte qu'il n'y a plus de vin. Elle semble être la première à s'apercevoir de cela. Puis, dans une confiance absolue à son Fils, elle dit aux serviteurs : "Tout ce qu'il vous dira, faites-le !"
Comme Marie, la Vierge Consacrée est attentive aux signes discrets qui traversent sa propre vie, signes qui lui indiquent comment aider ceux qu'elle croise sur son chemin. Et comme Marie aussi, c'est la grande confiance qu'elle place en son Dieu qui lui permet de mener sa vie dans le monde. La confiance est un moteur et un soutien.

Compassion dans la souffrance
Or, près de la Croix de Jésus se tenait sa mère (Jn 19, 25)

A ce moment-là de sa vie, Marie communie à la souffrance de son Fils. Cette communion est silencieuse.
La Vierge consacrée, à l'instar de Marie, sait être proche de ceux qui souffrent. Cette présence peut une écoute attentive, un oeil qui ne juge pas, un coeur qui s'ouvre à la blessure de l'autre. Cette présence est vécue dans l'humilité et dans la prière de demande au Seigneur, qui par amour pour nous mourut sur une croix.

Accueil du prochain
Jésus, voyant sa mère et se tenant près d'elle le disciple qu'Il aimait, dit à sa mère : "femme, voici ton fils". Puis Il dit au disciple : "voici ta mère". (Jn 19, 26-27)

Comme Marie près de la Croix accueillit le disciple que Jésus aimait comme son fils, la Vierge Consacrée doit aussi avoir à coeur d'accueillir celui ou celle qu'elle croise sur son chemin. L'accueil est une attitude qui caractérise le chrétien. La Vierge Consacrée, qui est signe pour tous les Baptisés, est ouverte à l'autre. Car une rencontre vécue dans une attitude d'accueil fait grandir celui qui est ainsi accueilli.


Tous [les apôtres], d'un même coeur, étaient assidus à la prière, avec quelques femmes dont Marie, la Mère de Jésus.
(Ac 1, 14)

Comme cela a déjà été dit, la prière est un élément essentiel de la vie de la Vierge consacrée. Et, comme Marie, elle a pour mission de prier avec et pour les pasteurs de l'Eglise, afin de les soutenir et de demeurer en communion avec eux, gardant ainsi ce que commande Jésus : "Demeurez dans mon amour". Cette prière, fidèlement entretenue, permet à l'Eglise d'accueillir l'Esprit Saint et de vivre ainsi d'"un seul cœur .

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Textes officiels

Code de droit canonique 1983, Canon 604.

Rituel de la consécration des vierges, 1976. A.E.L.F., 4 avenue Vavin, 75006 Paris

 

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 23:08

En librairie

André SIMONET
Le Seigneur t'épousera Ed. Sintal, 1986

Gérard MUCHERY
La virginité consacrée, état de vie ancien et nouveau. Ed. Deodatus, 1984

Georgette BLAQUIERE
La grâce d'être femme, Editions Saint Paul, 1980

Jeanine HOURCADE
Noces Mystiques, Ed Embrasures, Paris 2008

La femme dans l'Eglise. Etude anthropologique et théologique des ministères féminins. Coll. Croire et Savoir. Téqui, 1986

Marie-Thérèse HUGUET
Ton époux sera ton créateur, Ed. Parole et Silence, Saint Maur, 2005

La consécration des vierges, selon le rite rénové depuis Vatican II, présentation et approches, 1992.

Réné MERTZ
La consécration des vierges, CERF, Paris 2001

Une revue "Christi Sponsa" Ordre des Vierges Consacrées

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 20:04

 

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 16 mai
2012

 

 

Chers frères et sœurs, après avoir réfléchi sur la prière dans le livre des Actes des Apôtres, je voudrais commencer aujourd’hui à parler de la prière dans les Lettres de Saint Paul. L’Apôtre des gentils présente la prière dans une grande richesse de formes et la fait pénétrer toutes les réalités personnelles et communautaires. Pour lui, la prière est avant tout le fruit de la présence vivifiante du Père et de Jésus Christ en nous par l’Esprit Saint. Plus nous progressons dans le dialogue avec Dieu, plus nous percevons le sens de nos limites et le besoin de nous confier toujours au Seigneur. Par sa présence et son action dans notre fragilité, l’Esprit du Père et du Fils nous transforme, réalise notre union au Christ. Il est le principe intérieur de toute notre action. Il nous rend capable d’abandonner toute peur et tout esclavage pour vivre la liberté des fils de Dieu, qui est une liberté pour le bien et la vie. Lorsque l’Esprit du Christ guide notre prière, notre rapport avec Dieu devient si profond qu’aucune réalité ne peut l’ébranler. Soutenue par l’Esprit du Christ, la prière du croyant s’ouvre au partage des souffrances de son temps et devient un canal d’espérance pour toute l’humanité. Chers amis, comme nous l’enseigne Saint Paul, ouvrons-nous à la présence et à l’action du Saint Esprit.

* * *

Je salue les pèlerins francophones, en particulier les Frères du Sacré-Cœur, les Maronites de Cotonou, les fidèles venus d’Haïti et de la Réunion, les Amis de Madeleine Delbrel et tous les jeunes ! Puissiez-vous laisser l’Esprit habiter en vous et y imprimer le visage du Christ pour devenir libres et capables de vivre dans l’amour de Dieu et des autres. Bon pèlerinage à tous !

 

© Copyright 2012 - Libreria Editrice Vaticana

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 19:57

CÉLÉBRATION EUCHARISTIQUE

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Parc "Il Prato", Arezzo
Dimanche 13 mai 2012

 

 

Chers frères et sœurs!

C’est pour moi une grande joie de pouvoir partager avec vous le pain de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie. Je vous présente mes salutations les plus cordiales à tous et je vous remercie de votre accueil chaleureux! Je salue votre pasteur, Mgr Riccardo Fontana, que je remercie pour ses paroles courtoises de bienvenue, ainsi que les autres évêques, les prêtres, les religieux et les religieuses, les représentants des associations et des mouvements ecclésiaux. Je présente mes salutations respectueuses au maire, M. Giuseppe Fanfani, et le remerciant pour son adresse d’hommage, à M. le sénateur Mario Monti, président du conseil des ministres, et aux différentes autorités civiles et militaires. Un remerciement particulier va à ceux qui ont généreusement collaboré à l’organisation de ma visite pastorale.

Je suis accueilli aujourd’hui par une Eglise ancienne, experte en relations et de grand mérite pour son engagement à travers les siècles à construire la cité de l’homme à l’image de la Cité de Dieu. Sur la terre de Toscane, la communauté d’Arezzo s’est en effet souvent distinguée dans l’histoire par son sens de la liberté et sa capacité de dialogue entre des composantes sociales différentes. En venant pour la première fois parmi vous, mon souhait est que votre ville sache toujours faire fructifier ce précieux héritage.

Au cours des siècles passés, l’Eglise qui est à Arezzo a été enrichie et animée par de multiples expressions de la foi chrétienne, dont la plus haute est celle des saints. Je pense en particulier à saint Donat, votre patron, dont le témoignage de vie, qui exerça une grande fascination sur la chrétienté du Moyen-Age, est encore actuel. Il fut un évangélisateur courageux, afin que tous se libèrent des mœurs païennes et retrouvent dans la Parole de Dieu la force d’affirmer la dignité de toute personne et le véritable sens de la liberté. A travers sa prédication, il reconduisit à l’unité avec la prière et l’Eucharistie les peuples dont il fut évêque. Le calice brisé et recomposé par saint Donat, dont parle saint Grégoire le Grand (cf. Dialogues I, 7, 3), est l’image de l’œuvre pacificatrice menée par l’Eglise au sein de la société, au service du bien commun. Ainsi, saint Pier Damiani en témoigne pour vous et avec lui la grande tradition camaldule qui, depuis mille ans, à Casentino, offre sa richesse spirituelle à cette Eglise diocésaine et à l’Eglise universelle.

Dans votre cathédrale est enterré le bienheureux Pape Grégoire X, ce qui montre en quelque sorte, dans la diversité des temps et des cultures, la continuité du service que l’Eglise du Christ entend rendre au monde. Soutenu par la lumière qui venait des Ordres mendiants naissants, des théologiens et des saints, au nombre desquels saint Thomas d’Aquin et saint Bonaventure de Bagnoregio, il se mesura aux grands problèmes de son temps: la réforme de l’Eglise; la recomposition du schisme avec l’Orient chrétien, qu’il tenta de réaliser avec le Concile de Lyon; l’attention pour la Terre Sainte; la paix et les relations entre les peuples — il fut le premier en Occident à avoir un échange d’ambassadeurs avec le Kubilai Khan de Chine.

Chers amis! La première Lecture nous a présenté un moment important, où se manifeste précisément l’universalité du message chrétien et de l’Eglise: saint Pierre, dans la maison de Cornélius, baptisa les premiers païens. Dans l’Ancien Testament, Dieu avait voulu que la bénédiction du peuple juif ne demeure pas quelque chose d’exclusif, mais fût étendue à toutes les nations. Dès l’appel d’Abraham, il avait dit: «Par toi se béniront tous les clans de la terre» (Gn 12, 3). Et ainsi Pierre, par une inspiration venue d’en-haut, comprend que «Dieu ne fait pas acception des personnes, mais qu’en toute nation celui qui le craint et pratique la justice lui est agréable» (Ac 10, 34-35). Le geste accompli par Pierre devient une image de l’Eglise ouverte à l’humanité tout entière. En suivant la grande tradition de votre Eglise et de vos communautés, soyez d’authentiques témoins de l’amour de Dieu envers tous!

Mais comment pouvons-nous, avec notre faiblesse, apporter cet amour? Saint Jean, dans la deuxième Lecture, nous a dit avec force que la libération du péché et de ses conséquences n’est pas une initiative qui vient de nous, mais de Dieu. Ce n’est pas nous qui L’avons aimé, mais Lui qui nous a aimés et a pris sur lui notre péché et l’a lavé à travers le sang du Christ. Dieu nous a aimés le premier et veut que nous entrions dans sa communion d’amour, pour collaborer à son œuvre rédemptrice.

Dans le passage de l’Evangile a résonné l’invitation du Seigneur: «Je vous ai établis pour que vous alliez et portiez du fruit et que votre fruit demeure» (Jn 15, 16). C’est une parole adressée spécifiquement aux apôtres, mais, plus généralement, elle concerne tous les disciples de Jésus. L’Eglise tout entière, nous tous sommes envoyés dans le monde pour apporter l’Evangile et le salut. Mais l’initiative vient toujours de Dieu, qui appelle aux différents ministères, pour que chacun accomplisse sa part au service du bien commun. Appelés au sacerdoce ministériel, à la vie consacrée, à la vie conjugale, à l’engagement dans le monde, il est demandé à tous de répondre avec générosité au Seigneur, soutenus par sa Parole qui nous rassérène: «Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais c’est moi qui vous ai choisis» (ibid.).

Chers amis! Je connais l’engagement de votre Eglise dans la promotion de la vie chrétienne. Soyez un ferment dans la société, soyez des chrétiens présents, entreprenants et cohérents. La ville d’Arezzo résume, dans son histoire plurimillénaire, des expressions significatives de cultures et de valeurs. Parmi les trésors de votre tradition, il y a la fierté d’une identité chrétienne, témoignée par tant de signes et de dévotions enracinées, comme celle pour la Vierge du Réconfort. Cette terre, où virent le jour de grandes personnalités de la Renaissance, de Pétrarque à Vasari, a pris une part active dans l’affirmation de cette conception de l’homme qui a pesé sur l’histoire de l’Europe, en s’appuyant sur les valeurs chrétiennes. Jusque dans des temps récents, ce que certains parmi les meilleurs des fils de cette ville, dans la recherche universitaire et dans les lieux institutionnels, ont su élaborer sur le concept même de civitas, fait partie du patrimoine idéal de celle-ci, en déclinant l’idéal chrétien de l’époque des Communes dans les catégories de notre temps. Dans le cadre de l’Eglise qui est en Italie, engagée au cours de cette décennie dans le domaine de l’éducation, nous devons nous demander, surtout dans la région qui est la patrie de la Renaissance, quelle vision de l’homme nous sommes en mesure de proposer aux nouvelles générations. La Parole de Dieu que nous avons écoutée est une invitation forte à vivre l’amour de Dieu pour tous, et la culture de ces terres compte, au nombre de ses valeurs distinctives, la solidarité, l’attention pour les plus faibles, le respect de la dignité de chacun. L’accueil que, même à une époque récente, vous avez su offrir à ceux qui sont venus à la recherche de liberté et de travail, est bien connu. Etre solidaires des pauvres, c’est reconnaître le projet de Dieu créateur, qui a fait de tous une unique famille.

Bien sûr, votre province est elle aussi fortement mise à l’épreuve par la crise économique. La complexité des problèmes rend difficile d’identifier les solutions les plus rapides et efficaces pour sortir de la situation présente, qui frappe tout particulièrement les couches les plus faibles et inquiète beaucoup les jeunes. L’attention aux autres, depuis bien des siècles, a conduit l’Eglise à apporter une solidarité concrète à ceux qui sont dans le besoin, en partageant les ressources, en promouvant des styles de vie plus essentiels, en s’opposant à la culture de l’éphémère, qui en a trompé beaucoup, en déterminant une profonde crise spirituelle. Puisse cette Eglise diocésaine, enrichie par le témoignage lumineux du Poverello d’Assise, continuer à être attentive et solidaire envers ceux qui se trouvent dans le besoin, mais qu’elle sache aussi éduquer au dépassement de logiques purement matérialistes, qui marquent souvent notre temps, et finissent par obscurcir justement le sens de la solidarité et de la charité.

Témoigner de l’amour de Dieu dans l’attention aux laissés-pour-compte se conjugue aussi avec la défense de la vie, de son apparition à son terme naturel. Dans votre région, assurer à tous la dignité, la santé et des droits fondamentaux est à juste titre perçu comme un bien incontournable. La défense de la famille, à travers des lois justes et en mesure de protéger aussi les plus faibles, doit toujours constituer un point important pour conserver un tissu social solidaire et offrir des perspectives d’espérance pour l’avenir. De même qu’au Moyen-Age, les statuts de vos villes furent un instrument permettant d’assurer à de nombreuses personnes des droits inaliénables, qu’aujourd’hui encore, se poursuive l’engagement de promouvoir une ville au visage toujours plus humain. En cela, l’Eglise apporte sa contribution afin que l’amour de Dieu s’accompagne toujours de l’amour pour notre prochain.

Chers frères et sœurs! Poursuivez votre service à Dieu et à l’homme selon l’enseignement de Jésus, l’exemple lumineux de vos saints et la tradition de votre peuple. Dans cette tâche, que vous accompagne et vous soutienne toujours la protection maternelle de la Vierge du Réconfort, tant aimée et vénérée par vous. Amen!

 

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 19:53

Chers frères et sœurs!

Au terme de cette célébration liturgique, le moment de la prière mariale nous invite à nous rendre tous spirituellement devant l’effigie de Notre-Dame du Réconfort, conservée dans cette cathédrale.

En tant que Mère de l’Eglise, la Très Sainte Vierge veut toujours réconforter ses enfants au moment des grandes difficultés et souffrances. Et cette ville a très souvent fait l’expérience de son secours maternel. Par conséquent, aujourd’hui aussi, nous confions à son intercession toutes les personnes et les familles de votre communauté qui se trouvent en situation de grande nécessité.

Demandons également à Dieu, par l’intercession de Marie, le réconfort moral, pour que la communauté d’Arezzo, et l’Italie entière, réagissent à la tentation du découragement et, fortes de la grande tradition humaniste, pour qu’elles reprennent, avec une volonté ferme, la voie du renouveau spirituel et éthique, qui seule peut conduire à une authentique amélioration de la vie sociale et civile. Chacun, dans ce domaine, peut et doit apporter sa contribution.

O Marie, Notre-Dame du Réconfort, priez pour nous!

 

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 16:06

SÉMINAIRE SUR L'ENGAGEMENT ET LA CONTRIBUTION
DES LAÏCS D'ACTION CATHOLIQUE

MESSAGE DU CARD. TARCISIO BERTONE,
SECRÉTAIRE D'ÉTAT

 

Excellences,
chers frères et sœurs !

C’est avec joie que je vous envoie mon salut cordial, accompagné de mes meilleurs vœux pour le succès de ce séminaire sur l’engagement et la contribution des laïcs d’Action catholique à l’édification d’un monde meilleur. De façon très opportune, précisément à la veille de la béatification du serviteur de Dieu Giuseppe Toniolo, vous vous êtes donnés rendez-vous pour ce moment de réflexion à la lumière de son témoignage de fidèle laïc, père de sept enfants, professeur universitaire. Giuseppe Toniolo aima sa famille sans réserve comme père et mari fidèle, et fit de ses étudiants, auxquels il consacra le meilleur de son génie, presque une famille élargie, à orienter principalement vers Dieu. Sa contribution ne se limita pas à apporter une impulsion à la doctrine sociale de l’Église, mais s’étendit à l’urgence d’un christianisme vécu de façon radicale, d’un côté à travers des expériences d’amour mystique pour Dieu et, de l’autre, à travers une foi fortement engagée dans la culture. Et dans cette perspective culturelle, il promut la naissance de l’Université catholique et fonda l’Institut de droit international pour la paix.

La voie parcourue par Giuseppe Toniolo est différente de celle du monde actuel. Aujourd’hui prévaut l’idée selon laquelle la paix se construit en éliminant les différences. Pour le serviteur de Dieu, en revanche, retrouver l’identité chrétienne était la voie de la construction de la paix. En réalité, l’homologation imposée par la logique du «politiquement correct» ne sert pas la croissance de la société ; tandis que la confrontation entre les diversités et un dialogue ouvert et sincère sont des facteurs de croissance dans la justice et dans la paix. Il ne faut pas éliminer les différences, au contraire, il faut intensifier le dialogue !

Le devoir primaire du chrétien est l’évangélisation, c’est-à-dire annoncer Jésus Christ et son message de salut jusqu’aux extrémités de la terre. Cette mission ne s’oppose pas au dialogue interculturel et interreligieux, et trouve au contraire dans celui-ci des domaines d’action toujours nouveaux et intéressants. Mais à qui revient-il d’évangéliser ? Sur mandat du Seigneur, pas seulement les Douze, mais également les 72 autres disciples furent envoyés dans chaque ville et lieu : « Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu de loups. N'emportez pas de bourse, pas de besace, pas de sandales... Et s'il y a là un fils de paix, votre paix ira reposer sur lui; sinon, elle vous reviendra » (Lc 10, 3-6). Selon l’interprétation des Pères, les Douze représentent le sacerdoce ministériel, les 72 le sacerdoce baptismal: aux uns et aux autres, le Seigneur confie le devoir d’annoncer la Bonne Nouvelle.

Le Concile Vatican ii a repris le mandat évangélique missionnaire lorsqu’il affirme, dans le décret sur l’apostolat des laïcs Apostolicam actuositatem, au n. 2 : « Il y a dans l’Église diversité de ministères, mais unité de mission. Le Christ a confié aux apôtres et à leurs successeurs la charge d’enseigner, de sanctifier et de gouverner en son nom et par son pouvoir. Mais les laïcs rendus participants de la charge sacerdotale, prophétique et royale du Christ assument, dans l’Eglise et dans le monde, leur part dans ce qui est la mission du Peuple de Dieu tout entier. Ils exercent concrètement leur apostolat en se dépensant à l’évangélisation et à la sanctification des hommes ; il en est de même quand ils s’efforcent de pénétrer l’ordre temporel d’esprit évangélique et travaillent à son progrès de telle manière que, en ce domaine, leur action rende clairement témoignage au Christ et serve au salut des homme s».

Les premières initiatives du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation et l’imminente Année de la foi constituent des occasions propices, surtout pour les laïcs, de repartir avec un élan renouvelé dans l’animation chrétienne des réalités temporelles. A chaque époque historique, il y a eu des pionniers, qui ont apporté un nouvel élan et une nouvelle vigueur au message de salut éternel de l’Evangile: au cours du premier millénaire, ce furent principalement les moines, au deuxième, les ordres mendiants, au troisième — j’en suis convaincu — ce sera le tour principalement des laïcs, comme le démontre également le témoignage de Giuseppe Toniolo.

« Allez, vous aussi, à la vigne » (Mt 20, 4). Cet appel évangélique, que l’Exhortation apostolique Christifideles laici a reprise comme devise sur la vocation et la mission des laïcs, rappelle l’urgence de l’engagement des laïcs. Ce n’est pas en coupant ses racines, ce n’est pas en noyant son identité, ce n’est pas en cachant son appartenance au Christ et, en Lui, à l’Église, que l’on construira un monde plus juste, plus pacifique, plus humain. Il ne peut y avoir de justice s’il n’y a pas de place pour Dieu et pour la conscience; il n’y aura pas de monde plus humain sinon en se tournant vers le Christ, Homme parfait, et en renouvelant dans le moment présent son action et sa pensée, en accomplissant une authentique action catholique.

Avec mes vœux de bon travail, je suis heureux de transmettre la Bénédiction apostolique du Saint-Père et de vous assurer de mon souvenir personnel dans le Seigneur pour le chemin et le témoignage de l’Action catholique dans le monde.

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 22:53

« Viens et suis-moi ! » - Et si cet appel était pour moi ?

17 et 18 novembre 2012

Une commission d’ Appel à la vie consacrée,

en lien avec le Service des Vocations du diocèse, est disponible pour répondre aux questions des personnes en recherche, les accompagner dans leur réflexion et le discernement, leur permettre une rencontre avec d’autres qui portent cette même interrogation : « Et pourquoi pas moi ? »

CONTACTS : vieconsacree.alsace@gmail.com Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.
  • Sœur Jacqueline Barondeau (Divine Providence de Ribeauvillé) 06 72 99 69 67
  • Frère Xavier Lopinet (Dominicain) 06 98 63 78 69
  • Sœur Joëlle Staquet (Petite sœur de l’Evangile) 03 89 43 44 05

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22 mai 2012 2 22 /05 /mai /2012 22:50

A cause de Jésus et de l'Evangile, des femmes et des hommes engagent toute leur vie au service des autres dans une recherche permanente de Dieu.

Ils font un choix qui veut être signe pour l'Eglise et dans le monde à travers

  • des vœux basés sur l'Evangile,
  • une vie fraternelle et de prière,
  • le souci et le service des plus fragiles,
  • des engagements dans le domaine éducatif, social, culturel, spirituel,
  • une consécration personnelle ou communautaire à la suite du Christ.

Les choix et les traditions sont multiples, mais chacun reçoit un appel personnel à suivre le Christ.

Cet engagement peut prendre différentes formes pour une vie consacrée seul ou en communauté apostolique ou contemplative.

Cinq formes de vie consacrée existent dans notre diocèse :

  • les religieux et des religieuses apostoliques
  • les moines et les moniales
  • les Vierges consacrées
  • les membres d'Instituts séculiers
  • les personnes consacrées dans les communautés nouvelles.

http://www.diocese-alsace.fr/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=32&Itemid=2059

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