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Marie a dit

        "Je ne vous promets pas d'être heureuse dans ce monde mais dans l'autre »

(à Sainte Bernadette, le 18 février 1858).

Texte Libre

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 19:57

CÉLÉBRATION EUCHARISTIQUE

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Parc "Il Prato", Arezzo
Dimanche 13 mai 2012

 

 

Chers frères et sœurs!

C’est pour moi une grande joie de pouvoir partager avec vous le pain de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie. Je vous présente mes salutations les plus cordiales à tous et je vous remercie de votre accueil chaleureux! Je salue votre pasteur, Mgr Riccardo Fontana, que je remercie pour ses paroles courtoises de bienvenue, ainsi que les autres évêques, les prêtres, les religieux et les religieuses, les représentants des associations et des mouvements ecclésiaux. Je présente mes salutations respectueuses au maire, M. Giuseppe Fanfani, et le remerciant pour son adresse d’hommage, à M. le sénateur Mario Monti, président du conseil des ministres, et aux différentes autorités civiles et militaires. Un remerciement particulier va à ceux qui ont généreusement collaboré à l’organisation de ma visite pastorale.

Je suis accueilli aujourd’hui par une Eglise ancienne, experte en relations et de grand mérite pour son engagement à travers les siècles à construire la cité de l’homme à l’image de la Cité de Dieu. Sur la terre de Toscane, la communauté d’Arezzo s’est en effet souvent distinguée dans l’histoire par son sens de la liberté et sa capacité de dialogue entre des composantes sociales différentes. En venant pour la première fois parmi vous, mon souhait est que votre ville sache toujours faire fructifier ce précieux héritage.

Au cours des siècles passés, l’Eglise qui est à Arezzo a été enrichie et animée par de multiples expressions de la foi chrétienne, dont la plus haute est celle des saints. Je pense en particulier à saint Donat, votre patron, dont le témoignage de vie, qui exerça une grande fascination sur la chrétienté du Moyen-Age, est encore actuel. Il fut un évangélisateur courageux, afin que tous se libèrent des mœurs païennes et retrouvent dans la Parole de Dieu la force d’affirmer la dignité de toute personne et le véritable sens de la liberté. A travers sa prédication, il reconduisit à l’unité avec la prière et l’Eucharistie les peuples dont il fut évêque. Le calice brisé et recomposé par saint Donat, dont parle saint Grégoire le Grand (cf. Dialogues I, 7, 3), est l’image de l’œuvre pacificatrice menée par l’Eglise au sein de la société, au service du bien commun. Ainsi, saint Pier Damiani en témoigne pour vous et avec lui la grande tradition camaldule qui, depuis mille ans, à Casentino, offre sa richesse spirituelle à cette Eglise diocésaine et à l’Eglise universelle.

Dans votre cathédrale est enterré le bienheureux Pape Grégoire X, ce qui montre en quelque sorte, dans la diversité des temps et des cultures, la continuité du service que l’Eglise du Christ entend rendre au monde. Soutenu par la lumière qui venait des Ordres mendiants naissants, des théologiens et des saints, au nombre desquels saint Thomas d’Aquin et saint Bonaventure de Bagnoregio, il se mesura aux grands problèmes de son temps: la réforme de l’Eglise; la recomposition du schisme avec l’Orient chrétien, qu’il tenta de réaliser avec le Concile de Lyon; l’attention pour la Terre Sainte; la paix et les relations entre les peuples — il fut le premier en Occident à avoir un échange d’ambassadeurs avec le Kubilai Khan de Chine.

Chers amis! La première Lecture nous a présenté un moment important, où se manifeste précisément l’universalité du message chrétien et de l’Eglise: saint Pierre, dans la maison de Cornélius, baptisa les premiers païens. Dans l’Ancien Testament, Dieu avait voulu que la bénédiction du peuple juif ne demeure pas quelque chose d’exclusif, mais fût étendue à toutes les nations. Dès l’appel d’Abraham, il avait dit: «Par toi se béniront tous les clans de la terre» (Gn 12, 3). Et ainsi Pierre, par une inspiration venue d’en-haut, comprend que «Dieu ne fait pas acception des personnes, mais qu’en toute nation celui qui le craint et pratique la justice lui est agréable» (Ac 10, 34-35). Le geste accompli par Pierre devient une image de l’Eglise ouverte à l’humanité tout entière. En suivant la grande tradition de votre Eglise et de vos communautés, soyez d’authentiques témoins de l’amour de Dieu envers tous!

Mais comment pouvons-nous, avec notre faiblesse, apporter cet amour? Saint Jean, dans la deuxième Lecture, nous a dit avec force que la libération du péché et de ses conséquences n’est pas une initiative qui vient de nous, mais de Dieu. Ce n’est pas nous qui L’avons aimé, mais Lui qui nous a aimés et a pris sur lui notre péché et l’a lavé à travers le sang du Christ. Dieu nous a aimés le premier et veut que nous entrions dans sa communion d’amour, pour collaborer à son œuvre rédemptrice.

Dans le passage de l’Evangile a résonné l’invitation du Seigneur: «Je vous ai établis pour que vous alliez et portiez du fruit et que votre fruit demeure» (Jn 15, 16). C’est une parole adressée spécifiquement aux apôtres, mais, plus généralement, elle concerne tous les disciples de Jésus. L’Eglise tout entière, nous tous sommes envoyés dans le monde pour apporter l’Evangile et le salut. Mais l’initiative vient toujours de Dieu, qui appelle aux différents ministères, pour que chacun accomplisse sa part au service du bien commun. Appelés au sacerdoce ministériel, à la vie consacrée, à la vie conjugale, à l’engagement dans le monde, il est demandé à tous de répondre avec générosité au Seigneur, soutenus par sa Parole qui nous rassérène: «Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais c’est moi qui vous ai choisis» (ibid.).

Chers amis! Je connais l’engagement de votre Eglise dans la promotion de la vie chrétienne. Soyez un ferment dans la société, soyez des chrétiens présents, entreprenants et cohérents. La ville d’Arezzo résume, dans son histoire plurimillénaire, des expressions significatives de cultures et de valeurs. Parmi les trésors de votre tradition, il y a la fierté d’une identité chrétienne, témoignée par tant de signes et de dévotions enracinées, comme celle pour la Vierge du Réconfort. Cette terre, où virent le jour de grandes personnalités de la Renaissance, de Pétrarque à Vasari, a pris une part active dans l’affirmation de cette conception de l’homme qui a pesé sur l’histoire de l’Europe, en s’appuyant sur les valeurs chrétiennes. Jusque dans des temps récents, ce que certains parmi les meilleurs des fils de cette ville, dans la recherche universitaire et dans les lieux institutionnels, ont su élaborer sur le concept même de civitas, fait partie du patrimoine idéal de celle-ci, en déclinant l’idéal chrétien de l’époque des Communes dans les catégories de notre temps. Dans le cadre de l’Eglise qui est en Italie, engagée au cours de cette décennie dans le domaine de l’éducation, nous devons nous demander, surtout dans la région qui est la patrie de la Renaissance, quelle vision de l’homme nous sommes en mesure de proposer aux nouvelles générations. La Parole de Dieu que nous avons écoutée est une invitation forte à vivre l’amour de Dieu pour tous, et la culture de ces terres compte, au nombre de ses valeurs distinctives, la solidarité, l’attention pour les plus faibles, le respect de la dignité de chacun. L’accueil que, même à une époque récente, vous avez su offrir à ceux qui sont venus à la recherche de liberté et de travail, est bien connu. Etre solidaires des pauvres, c’est reconnaître le projet de Dieu créateur, qui a fait de tous une unique famille.

Bien sûr, votre province est elle aussi fortement mise à l’épreuve par la crise économique. La complexité des problèmes rend difficile d’identifier les solutions les plus rapides et efficaces pour sortir de la situation présente, qui frappe tout particulièrement les couches les plus faibles et inquiète beaucoup les jeunes. L’attention aux autres, depuis bien des siècles, a conduit l’Eglise à apporter une solidarité concrète à ceux qui sont dans le besoin, en partageant les ressources, en promouvant des styles de vie plus essentiels, en s’opposant à la culture de l’éphémère, qui en a trompé beaucoup, en déterminant une profonde crise spirituelle. Puisse cette Eglise diocésaine, enrichie par le témoignage lumineux du Poverello d’Assise, continuer à être attentive et solidaire envers ceux qui se trouvent dans le besoin, mais qu’elle sache aussi éduquer au dépassement de logiques purement matérialistes, qui marquent souvent notre temps, et finissent par obscurcir justement le sens de la solidarité et de la charité.

Témoigner de l’amour de Dieu dans l’attention aux laissés-pour-compte se conjugue aussi avec la défense de la vie, de son apparition à son terme naturel. Dans votre région, assurer à tous la dignité, la santé et des droits fondamentaux est à juste titre perçu comme un bien incontournable. La défense de la famille, à travers des lois justes et en mesure de protéger aussi les plus faibles, doit toujours constituer un point important pour conserver un tissu social solidaire et offrir des perspectives d’espérance pour l’avenir. De même qu’au Moyen-Age, les statuts de vos villes furent un instrument permettant d’assurer à de nombreuses personnes des droits inaliénables, qu’aujourd’hui encore, se poursuive l’engagement de promouvoir une ville au visage toujours plus humain. En cela, l’Eglise apporte sa contribution afin que l’amour de Dieu s’accompagne toujours de l’amour pour notre prochain.

Chers frères et sœurs! Poursuivez votre service à Dieu et à l’homme selon l’enseignement de Jésus, l’exemple lumineux de vos saints et la tradition de votre peuple. Dans cette tâche, que vous accompagne et vous soutienne toujours la protection maternelle de la Vierge du Réconfort, tant aimée et vénérée par vous. Amen!

 

© Copyright 2012 - Libreria Editrice Vaticana

 

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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 20:00

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Basilique vaticane
IV Dimanche de Pâques, 29 avril 2012

Galerie photographique
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Vidéo]

 

Vénérés frères, chers ordinands, chers frères et sœurs,

La tradition romaine de célébrer les ordinations sacerdotales en ce quatrième dimanche de Pâques, le dimanche du « Bon Pasteur », possède une grande richesse de signification, liée à la convergence entre la Parole de Dieu, le rite liturgique et le temps pascal dans lequel il s’inscrit. En particulier, la figure du pasteur, si importante dans l’Écriture Sainte, et naturellement très importante pour la définition du prêtre, acquiert sa pleine vérité et clarté sur le visage du Christ, dans la lumière du mystère de sa mort et de sa résurrection. Vous aussi, chers ordinands, vous pourrez toujours puiser dans cette richesse, chaque jour de votre vie, et ainsi, votre sacerdoce sera continuellement renouvelé.

Cette année, le passage de l’Évangile est celui central du chapitre 10 de Jean, qui commence précisément par cette affirmation de Jésus : « Je suis le Bon Pasteur », suivie immédiatement par la première caractéristique fondamentale : « Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10, 11). Voilà, nous sommes ici immédiatement conduits au cœur, au sommet de la révélation de Dieu comme pasteur de son peuple ; ce cœur et ce sommet, c’est Jésus, Jésus qui, précisément, meurt sur la croix et ressuscite du tombeau le troisième jour, qui ressuscite dans toute son humanité et ainsi, nous engage, engage tout homme, dans son passage de la mort à la vie. Cet événement — la Pâque du Christ — dans lequel se réalise pleinement et définitivement l’œuvre pastorale de Dieu, est un événement sacrificiel : par conséquent, le Bon Pasteur et le Prêtre Suprême coïncident dans la personne de Jésus qui a donné sa vie pour nous.

Mais relisons brièvement aussi les deux premières lectures et le psaume responsorial (Ps 118). Le passage des Actes des apôtres (4, 8-12) nous présente le témoignage de saint Pierre devant les chefs du peuple et les anciens de Jérusalem, après la prodigieuse guérison de l’homme impotent. Pierre affirme avec une grande hardiesse à propos de Jésus que « C’est lui la pierre que vous, les bâtisseurs, avez dédaignée, et qui est devenue la pierre d’angle » ; et il ajoute : « Car il n’y a pas sous le ciel d’autre nom donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » (vv. 11-12). L’apôtre interprète ensuite, à la lumière du mystère pascal du Christ, le psaume 118, dans lequel l’orant rend grâce à Dieu qui a répondu à son appel à l’aide et qui l’a sauvé. Ce psaume dit en effet: « La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la tête de l’angle; c’est là l’œuvre du Seigneur, ce fut merveille à nos yeux » (Ps 118, 22-23). Jésus a vécu précisément cette expérience : être rejeté par les chefs de son peuple et réhabilité par Dieu, placé comme fondation d’un nouveau temple, d’un nouveau peuple qui louera le Seigneur et produira des fruits de justice (cf. Mt 21, 42-43). La première lecture et le psaume responsorial, qui est ce même psaume 118, rappellent avec force le contexte pascal et, par cette image de la pierre rejetée et réhabilitée, attirent notre regard vers Jésus mort et ressuscité.

La seconde lecture, tirée de la Première lettre de Jean (3, 1-2) nous parle, quant à elle, du fruit de la Pâque du Christ: nous sommes devenus fils de Dieu. Dans les paroles de Jean, on sent encore tout l’étonnement devant ce don: non seulement nous sommes appelés fils de Dieu, mais « nous le sommes » (v. 1). En effet, la condition filiale de l’homme est le fruit de l’œuvre salvifique de Jésus : par son incarnation, sa mort et sa résurrection, et avec le don de l’Esprit-Saint, il a inséré l’homme dans une relation nouvelle avec Dieu, la même relation qu’il a avec le Père. C’est pourquoi Jésus ressuscité dit : « Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jn 20, 17). C’est une relation déjà pleinement réelle, mais qui n’est pas encore pleinement manifestée : elle le sera à la fin, quand — si Dieu le veut — nous pourrons voir son visage sans voile (cf. 1 Jn 3, 2).

Chers ordinands, c’est là que veut nous conduire le Bon Pasteur ! C’est là que le prêtre est appelé à conduire les fidèles qui lui sont confiés : à la vie véritable, la vie « en abondance » (Jn 10, 10). Revenons donc à l’Évangile, et à la parabole du pasteur. « Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10, 11). Jésus insiste sur cette caractéristique essentielle du vrai pasteur qu’il est Lui-même : « donner sa vie ». Il le répète trois fois et, à la fin, il conclut en disant : « C’est pour cela que le Père m’aime, parce que je donne ma vie, pour la reprendre. Personne ne me l’enlève ; mais je la donne de moi-même. J’ai pouvoir de la donner et j’ai pouvoir de la reprendre ; tel est le commandement que j’ai reçu de mon Père » (Jn, 10, 17-18). Voici clairement la caractéristique essentielle du pasteur, tel que Jésus l’interprète en personne, selon la volonté de son Père qui l’a envoyé. La figure biblique du roi-pasteur, qui comprend principalement le devoir de gouverner le peuple de Dieu, de le garder uni et de le guider, toute cette fonction royale se réalise pleinement en Jésus Christ dans la dimension sacrificielle, dans l’offrande de sa vie. Elle se réalise, en un mot, dans le mystère de la Croix, c’est-à-dire dans l’acte suprême d’humilité et d’amour oblatif. Le moine Théodore le Studite déclare : « C’est par la croix que nous avons été ramenés comme les brebis du Christ, et que nous sommes rassemblés dans la bergerie d’en-haut » (Discours sur l’adoration de la croix, pg 99, 699).

C’est dans cette perspective que se situent les formules du rite de l’ordination des prêtres, que nous célébrons maintenant. Par exemple, parmi les questions qui concernent les « engagements des élus », la dernière, qui a un caractère culminant et, en quelque sorte, synthétique, dit : « Voulez-vous, de jour en jour, vous unir davantage au souverain prêtre Jésus Christ qui s’est offert pour nous à son Père, et avec lui vous consacrer à Dieu pour le salut des hommes ? ». En effet, le prêtre est celui qui est inséré de manière singulière dans le mystère du sacrifice du Christ, par une union personnelle avec lui, pour prolonger sa mission salvifique. Cette union, qui se réalise grâce au sacrement de l’ordre, doit devenir « toujours plus étroite » grâce à la généreuse correspondance du prêtre lui-même. C’est pourquoi, chers ordinands, vous allez bientôt répondre à cette question en disant : « Oui, je le veux, avec la grâce de Dieu ». Ensuite, dans les rites explicatifs, au moment de l’onction chrismale, le célébrant dit : « Que le Seigneur Jésus Christ, lui que le Père a consacré par l’Esprit Saint et rempli de puissance, vous fortifie pour sanctifier le peuple chrétien et pour offrir à Dieu le sacrifice eucharistique ». Puis, au moment de la présentation du pain et du vin : « Recevez l’offrande du peuple saint pour la présenter à Dieu. Prenez bien conscience de ce que vous ferez, imitez dans votre vie ce que vous accomplirez par ces rites, et conformez-vous au mystère de la croix du Seigneur ». Il apparaît avec force que, pour le prêtre, célébrer la Messe chaque jour ne signifie pas remplir une fonction rituelle, mais accomplir une mission qui touche entièrement et profondément l’existence, en communion avec le Christ ressuscité qui, dans son Eglise, continue de réaliser le sacrifice rédempteur.

Cette dimension eucharistique et sacrificielle est inséparable de la dimension pastorale et constitue le noyau de sa vérité et de sa force salvifique, dont dépend l’efficacité de toute activité. Naturellement, nous ne parlons pas de l’efficacité seulement sur le plan psychologique ou social, mais de la fécondité vitale de la présence de Dieu au niveau humain profond. La prédication elle-même, les œuvres, les gestes de toutes sortes que l’Église accomplit à travers ses multiples initiatives, perdraient leur fécondité salvifique si la célébration du sacrifice du Christ faisait défaut. Et celle-ci est confiée aux prêtres ordonnés. En effet, le prêtre est appelé à vivre en lui-même ce que Jésus a expérimenté en premier, c’est-à-dire se donner pleinement à la prédication et à la guérison de l’homme de tout mal du corps et de l’esprit et, à la fin, tout réassumer dans le geste suprême du « don de sa propre vie » pour les hommes ; un geste qui trouve son expression sacramentelle dans l’Eucharistie, mémorial perpétuel de la Pâque de Jésus. C’est seulement à travers cette « porte » du sacrifice pascal que les hommes et les femmes de tous les temps et de tous les lieux peuvent entrer dans la vie éternelle ; c’est à travers cette « voie sainte » qu’ils peuvent accomplir l’exode qui les conduit à la « terre promise » de la véritable liberté, aux « prés d’herbe fraîche » de la paix et de la joie sans fin (cf. Jn 10, 7-9 ; Ps 77, 14.20-21 ; Ps 23, 2).

Chers ordinands, que cette Parole de Dieu illumine toute votre vie. Et quand le poids de la croix se fera plus lourd, sachez que c’est là l’heure la plus précieuse, pour vous et pour les personnes qui vous sont confiées : en renouvelant avec foi et amour votre « oui, je le veux, avec la grâce de Dieu », vous coopérerez avec le Christ, grand prêtre et Bon Pasteur, en faisant paître ses brebis — peut-être uniquement celle qui s’était perdue, mais pour laquelle il y a une grande joie dans le Ciel ! Que la Vierge Marie, Salus Populi Romani, veille toujours sur chacun de vous et sur votre chemin. Amen.

 

© Copyright 2012 - Libreria Editrice Vaticana

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