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Marie a dit

        "Je ne vous promets pas d'être heureuse dans ce monde mais dans l'autre »

(à Sainte Bernadette, le 18 février 1858).

Texte Libre

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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 14:53

"Je déclare renoncer au ministère d'Evêque de Rome"

 

Frères très chers,

 

Je vous ai convoqués à ce Consistoire non seulement pour les trois canonisations, mais également pour vous communiquer une décision de grande importance pour la vie de l'Eglise. Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l'avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien. Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les œuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière. Cependant, dans le monde d'aujourd'hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l'Evangile, la vigueur du corps et de l'esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s'est amoindrie en moi d'une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m'a été confié. C'est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d'Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m'a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l'élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire. Frères très chers, du fond du cœur je vous remercie pour tout l'amour et le travail avec lequel vous avez porté avec moi le poids de mon ministère et je demande pardon pour tous mes défauts. Maintenant, confions la Sainte Eglise de Dieu au soin de son Souverain Pasteur, Notre Seigneur Jésus-Christ, et implorons sa sainte Mère, Marie, afin qu'elle assiste de sa bonté maternelle les Pères Cardinaux dans l'élection du Souverain Pontife. Quant à moi, puissé-je servir de tout cœur, aussi dans l'avenir, la Sainte Eglise de Dieu par une vie consacrée à la prière.

 

Du Vatican, 10 février 2013

 

BENEDICTUS PP XVI

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 00:06

En Orient,

 Depuis la première moitié du VIII° siècle (vers 750), était célébrée en Orient la fête de la Conception de sainte Anne, mère de Marie (la Theotokos), le 9 décembre.

Le 8 décembre (la conception de sainte Marie) est 9 mois avant le 8 septembre (la nativité de sainte Marie)

 

Puis en Occident,

Les monastères anglais, l’Église de Lyon et l’ordre des Franciscains furent des centres de rayonnement qui facilitèrent l’entrée de cette fête en Occident.

 

En Angleterre,

  • Saint Anselme et spécialement de son disciple Eadmère († 1124) jouèrent un grand rôle.

  • Dans un missel anglais du XI° siècle, nous lisons les premiers témoignages de la fête de la Conception immaculée de Marie: elle est en vue de la conception de Jésus, de la venue de Dieu sur la terre.

  • La diffusion d'un récit miraculeux achève de vaincre les oppositions, c'est le récit de l’abbé Elsine (ou Helsim), anglais : il est sauvé miraculeusement pendant un naufrage, grâce à l’intervention de la Vierge, qui en échange lui demande la célébration de sa Conception chaque 8 décembre.

 

Et ensuite à Lyon,

La fête anglaise passa rapidement, au début du XII siècle, en Normandie et de là, dans le reste de la France, accueillie avec enthousiasme par l’Église de Lyon vers 1130-1140, première Eglise en dignité de la Gaule.

Ce geste courageux ne tarda pas à provoquer des protestations parmi lesquelles la lettre célèbre que saint Bernard écrivit au chapitre cathédral de Lyon.

 

Les débats du XIII° siècle :

 Au XIII° siècle les oppositions vives des théologiens et des liturgistes n’ont pas manquées: à la Sorbonne (qui par la suite se mit au service de l’Immaculée Conception) aucun maître n’osait enseigner le privilège marial.

Saint Thomas († 1274) combattait la doctrine de l’exemption de Marie du péché originel, mais il se montrait cependant tolérant envers la fête, en y voyant une fête de la sanctification de Marie dans le sein de sa mère.

 

L'influence des franciscains :

En Italie l’importante décision du Chapitre des franciscains, à Pise, en 1263, sous le gouvernement de saint Bonaventure, a établi la fête de la Conception de Marie obligatoire dans tout l’ordre franciscain.

L’intérêt théologique à propos de la conception immaculée de Marie fut relancé, à partir de l’Angleterre, par le franciscain Duns Scot (†1308) : c’est le Christ qui préserva sa Mère de tout péché.

Le pape Sixte IV, franciscain, comprend et favorise les initiatives mariales des frères mineurs il autorise la messe du 8 décembre célébrant l'Immaculée conception, composée par L. Nogarole en 1477.

 

Les décisions des conciles et des papes

Au début, l’Église de Rome ne célébrait pas solennellement la fête, mais elle n’était pas intervenue pour l’interdire.

Au début du XIV° siècle dans la cathédrale d’Anagni on célébrait la Conception de la Mère de Dieu, la curie papale étant présente et complaisante.

Et pendant le séjour à Avignon, la cour pontificale se réunissait le 8 décembre pour célébrer la Conception de Marie.

Les textes liturgiques du 8 décembre, composés par le Concile de Bâle, furent accueillis avec enthousiasme par les différentes Églises, mais en 1437 ce concile devint illégitime (à cause de son insubordination au Pontife romain sur d’autres problèmes).

Leonardo Nogarole, compose en 1477 une messe qui reçoit l’approbation du pape Sixte IV.

 

Jusqu’à Pie V, nous avons trois donc possibilités :

  1. les prières du 8 septembre avec le récit du sauvetage d’Elsin ;
  2. la liturgie de L.Nogarole, avec l’octave ;
  3. l’office du concile de Bâle.

Mais Pie V supprime la mémoire du 8 décembre :

En 1570, le pape Pie V, qui voulait simplifier le missel, a supprimé la mémoire du 8 décembre (comme aussi de la Présentation de Marie et de la Visitation…)

 

Pie IX, le dogme, et la redécouverte de la liturgie du 8 décembre :

Le pape Pie IX définit le dogme de la conception immaculée en 1854 (Ineffabilis Deus) en S’inspirant de la liturgie de L.Nogarole, et il fit composer une messe en reprenant sa collecte.

 

Vatican II a retrouvé les trésors du passé et il a introduit des lectures splendides :

Gn 3, 9-15.20 ; Eph 1,3-6.11-12 ; Lc 1, 26-38 : les lectures ont une beauté extraordinaire, l’encyclique de Jean Paul II, la Redemptoris Mater, peut être lue comme un commentaire de ces trois lectures pour la fête de l’Immaculée Conception :

Marie est pleine de grâce (Lc 1), Marie a été aimée et bénie par Dieu le Père, depuis la création du monde (Eph 1).

En Marie, le Fils de Dieu s'incarne (Lc 1) : par elle le projet créateur est accompli et Satan est vaincu (Gn 3).

 

 


F. Breynaert

Cf. Corrado MAGGIONI,

Benedetto il frutto del tuo grembo, Due millenni di pietà mariana,
Portalupi Editore s.r.l. 2000, p. 106-113

 

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 23:49
Les 4 fêtes principales

Quatre des fêtes mariales célèbrent les principales étapes d'une vie tout entière marquée par la grâce.

  • L'Immaculée Conception (8 décembre)
  • L'Annonciation (25 mars)
  • Sainte Marie, Mère de Dieu (1 janvier)
  • L'Assomption (15 août)

Avec Marie, l'Eglise se tourne vers le Christ...

Marie est souvent fêtée au cours de l'année, car elle est la première rachetée, la première croyante, celle par qui le Sauveur nous a été donné. Par sa prière, elle a assisté les débuts de l'Eglise. Elle intercède auprès de son Fils auquel elle est pleinement unie. L'Eglise contemple en elle son avenir.

 

 

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 23:35
 
 
27 janvier – France. Aix-en-Provence. Ste Marie des Anges - fête mariale copte de la dormition
     
 

Banneux, Marie nous conduit à la source qui est Jésus : la prière importune.

Les deux parties de l'apparition de Banneux sont séparées par un intervalle anormalement prolongé de trois semaines. Il semble difficile de ne pas soupçonner ici une intention et un enseignement de la Vierge.

Après la quatrième apparition, tous, croyants et sceptiques, jugèrent que c'était fini. Des croyants d'ailleurs, il n'en restait guère. En dehors des parents Beco, quatre ou cinq tout au plus. Une dure épreuve commença alors pour la petite voyante. Abandonnée de tous, elle devint la risée du village ; la persécution alla jusqu'aux sévices. Son courage ne faiblit pas. Tous les soirs, à dix-neuf heures, elle sortait de la maison et, tournée vers le même point du ciel, prolongeait sa prière jusqu'à six et sept chapelets. Les quelques assistants des premiers jours se lassèrent bientôt. Elle resta seule. « Elle ne viendra pas encore ce soir », ce fut pendant trois semaines son gémissement douloureux.

Était-elle certaine du retour de la Vierge ? Non, elle ne l'a jamais été et ne pouvait l'être, à défaut d'une promesse qu'elle n'avait pas reçue. Elle s'accrocha d'abord à quelques bribes d'espérance. Quelques maigres encouragements, comme on en donne dans les cas désespérés, la soutinrent les premiers jours. Enfin elle cessa de croire au retour de la Vierge. Sur son état d'âme final voici son témoignage personnel (dossier de la Commission d'enquête) :
« Croyiez-vous que la Sainte Vierge ne reviendrait plus ?
- D'abord j'ai pensé qu'elle reviendrait, puis comme cela durait, j'ai cru qu'elle ne reviendrait plus.
Est-ce que vous priiez pour avoir une nouvelle apparition ? - Oui ».

Il n'y a pas de contradiction. L'attente fondée sur des raisons naturelles s'était évanouie. La confiance persistait, fondée qu'elle était sur un motif supérieur. L'enfant, mue par un instinct divin, a mis en pratique la prière importune qui fait violence au Tout-Puissant et que Notre-Seigneur nous a enseignée. Elle s'est dit qu'à force de supplications elle saurait contraindre la Vierge à revenir, celle-ci eût-elle déjà décidé le contraire. Combien de grandes personnes eussent tenu le coup avec une constance aussi héroïque ? Ce dernier mot n'est pas trop fort. En ces jours de déroute, l'enfant inculte et naïve a été la seule à croire vraiment en la Vierge des Pauvres.

La Vierge nous a donné une leçon de choses. Il lui a plu d'insérer la foi et la prière d'une petite fille dans la trame même de son apparition, et d'en faire dépendre l'immense bienfait qu'elle apportait au monde. La Reine des Cieux est descendue à Banneux pour demander notre foi et notre prière. Pouvait-Elle manifester avec plus d'éloquence le prix qu'elle y attache et le besoin qu'elle en a? Des jours viendront peut-être où tout semblera perdu, la foi des plus robustes branlera. Souvenons-nous alors de la prière obstinée à la Vierge qui ne venait pas. Qu'elle nous serve d'exemple et d'encouragement !
 
 
Mgr Kerkhofs, évêque de Liège
(Il a reconnu officiellement l'authenticité des apparitions de Banneux en août 1949)
extraits de "Notre Dame de Banneux", 1953

Lire aussi :
Banneux : Notre Dame des pauvres
 
Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen.
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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 23:16

« Si petite et si grande » Marthe Robin est née en 1902, dans une famille de petits agriculteurs, à la ferme des Moilles à Châteauneuf de Galaure dans la Drôme. Handicapée à partir de l'âge de 16 ans, elle a une vie mystique intense, tout en étant très présente à la vie du monde et de l'Eglise et à tous ceux qui venaient lui demander conseils. Elle meurt en 1981. Quelques années plus tard est ouvert le dossier diocésain en vue de sa béatification. On ne peut regarder la vie de Marthe, lire des pages de son journal sans découvrir une étonnante intimité vécue avec le Christ. La tendresse de Dieu remplie son cœur. Elle s'est laissée aimer. « Pour moi le Christ est ma vie, mes yeux et mon cœur, tout mon être est plein de Lui ». Le grand tournant spirituel se fait lorsqu'elle dicte et réalise son acte d'abandon. « ...Ô Dieu d'amour, prenez ma mémoire et tous ses souvenirs ; prenez mon intelligence et faites qu'elle ne serve qu'à votre plus grande gloire ; prenez ma volonté toute entière, c'est à jamais que je l'anéantis dans la vôtre. Ô Dieu de toute bonté, prenez mon corps et tous ses sens, mon esprit et toutes ses facultés, mon cœur et toutes ses affections... » C'est de ce chemin spirituel fait par Marthe que découle une fécondité prodigieuse. Fécondité dont les fruits sont nombreux. Citons en quelques-uns : l'accueil de milliers de personnes à qui Marthe redonne courage et espérance ; les Foyers de Charité présents aujourd'hui dans tous les continents et que le Père Georges Finet va mettre en œuvre ; les nombreuses vocations reçues dans la chambre de Marthe et consolidées par elle ; Fruits enfin que cette présence aux petits de ce monde, aux prisonniers, aux malades, aux rejetés, aux blessés de la vie qu'elle recevait ou avec qui elle était en contact. Associée à la Passion de Jésus Marthe s'offrait pour tous, en étant elle-même handicapée, clouée sur un petit divan. Elle voulait être liée intimement à la Croix du Christ, au « Dieu crucifié » qu'annonce Saint Paul et dont elle sera marquée par les stigmates. Elle a reçu cette grâce de pouvoir être associée à la Passion de Jésus. Chaque fin de semaine, elle vivait de la Passion du Christ. En même temps elle assumait sa propre passion. Au lieu de se replier sur ses souffrances et handicap sévères, elle les transfigure en les vivant avec le Christ. Immobile dans son petit divan, elle fonde et aide beaucoup de communautés nouvelles. Au lieu de se révolter, elle fait de ses souffrances un acte d'amour qui lui fait trouver la Joie et la communiquer à ses visiteurs. Tout cela elle le fait avec sa discrétion, sa petitesse, la conscience de sa pauvreté, ce qu'elle appelle son « incapacité de rien ». Marthe « si petite, si grande » (1) a redonné espérance et force a d'innombrables personnes qui en ont témoigné. Son rayonnement est toujours d'actualité. C'est dans l'esprit du « oui » de Marie, « sa maman chérie », qu'elle l'a fait. Elle avait choisi Marie pour sa Mère et sa Reine... Mgr Didier Léon Marchand Evêque émérite de Valence (1) " Marthe Robin. Si petite, si grande. Lumières sur un itinéraire spirituel". Colloque sur Marthe Robin (6-7 juin 2003). Actes parus aux Ed. Foyer de Charité, 2004.

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 18:30

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Communiqué du Conseil permanent

 

 

de la Conférence des évêques de France

 

 

Paris, le 16 janvier 2013

 

Depuis de longs mois, nous avons alerté le gouvernement et l’opinion publique

sur le risque de clivage profond que représentait, au sein de la société française, le

projet de loi permettant le mariage et l’adoption pour les personnes de même sexe. Ce

clivage est d’autant plus malvenu que notre pays connaît une période de fortes

difficultés économiques et sociales qui devrait, au contraire, amener les responsables

politiques à rassembler le pays.

L’ampleur exceptionnelle de la manifestation du dimanche 13 janvier montre, s’il

en était besoin, que cette alerte était fondée. Dans les trois cortèges convergeant vers le

Champ de Mars, des gens de toutes les régions de France, jeunes ou plus âgés, en

famille, avec leurs enfants ou seuls, de toutes opinions, de toutes religions ou sans

religion, ont défilé avec conviction, dans la bonne humeur et sans agressivité à l’égard

de quiconque. Dans cette grande diversité, la caractéristique commune était la

reconnaissance de la famille, l’intérêt supérieur des enfants et le respect de la filiation.

Une majorité politique ne peut, sans dommage pour le bon fonctionnement

démocratique, ignorer les réactions que suscite chez tant de nos compatriotes le projet

d’une telle « réforme de civilisation ». La mission du politique est d’offrir le cadre d’une

authentique réflexion sociale sur ces questions majeures que sont la transmission de la

vie et la nature des liens humains. C’est pourquoi nous souhaitons, qu’à l’occasion du

débat parlementaire, les élus et les politiques proposent des solutions et des

formulations qui soient respectueuses du caractère hétérosexuel du mariage, de la

filiation et des personnes homosexuelles.

Pour notre part, comme évêques, nous invitons les communautés catholiques, à

poursuivre la réflexion sur ces enjeux fondamentaux.

 

 

Les membres du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France :

Cardinal André VINGT-TROIS

 

 

 

, archevêque de Paris, président de la CEF

Mgr Hippolyte SIMON

 

 

 

, archevêque de Clermont, vice-président de la CEF

Mgr Laurent ULRICH

 

 

 

, archevêque de Lille, vice-président de la CEF

Mgr Jacques BLAQUART

 

 

 

, évêque d’Orléans

Mgr Jean-Claude BOULANGER

 

 

 

, évêque de Bayeux et Lisieux

Mgr Jean-Pierre GRALLET

 

 

 

, archevêque de Strasbourg

Mgr Hubert HERBRETEAU

 

 

 

, évêque d’Agen

Mgr Jean-Paul JAEGER

 

 

 

, évêque d’Arras

Mgr Jean-Paul JAMES

 

 

 

, évêque de Nantes.

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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 18:00
Communiqué du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France au sujet du projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe suite à la manifestation du 13 janvier 2013

Depuis de longs mois, nous avons alerté le gouvernement et l'opinion publique sur le risque de clivage profond que représentait, au sein de la société française, le projet de loi permettant le mariage et l'adoption pour les personnes de même sexe. Ce clivage est d'autant plus malvenu que notre pays connaît une période de fortes difficultés économiques et sociales qui devrait, au contraire, amener les responsables politiques à rassembler le pays.

L'ampleur exceptionnelle de la manifestation du dimanche 13 janvier montre, s'il en était besoin, que cette alerte était fondée. Dans les trois cortèges convergeant vers le Champ de Mars, des gens de toutes les régions de France, jeunes ou plus âgés, en famille, avec leurs enfants ou seuls, de toutes opinions, de toutes religions ou sans religion, ont défilé avec conviction, dans la bonne humeur et sans agressivité à l'égard de quiconque. Dans cette grande diversité, la caractéristique commune était la reconnaissance de la famille, l'intérêt supérieur des enfants et le respect de la filiation.

Une majorité politique ne peut, sans dommage pour le bon fonctionnement démocratique, ignorer les réactions que suscite chez tant de nos compatriotes le projet d'une telle « réforme de civilisation ». La mission du politique est d'offrir le cadre d'une authentique réflexion sociale sur ces questions majeures que sont la transmission de la vie et la nature des liens humains. C'est pourquoi nous souhaitons, qu'à l'occasion du débat parlementaire, les élus et les politiques proposent des solutions et des formulations qui soient respectueuses du caractère hétérosexuel du mariage, de la filiation et des personnes homosexuelles.

Pour notre part, comme évêques, nous invitons les communautés catholiques, à poursuivre la réflexion sur ces enjeux fondamentaux.


Les membres du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France :
Cardinal André VINGT-TROIS, archevêque de Paris, président de la CEF
Mgr Hippolyte SIMON, archevêque de Clermont, vice-président de la CEF
Mgr Laurent ULRICH, archevêque de Lille, vice-président de la CEF
Mgr Jacques BLAQUART, évêque d'Orléans
Mgr Jean-Claude BOULANGER, évêque de Bayeux et Lisieux
Mgr Jean-Pierre GRALLET, archevêque de Strasbourg
Mgr Hubert HERBRETEAU, évêque d'Agen
Mgr Jean-Paul JAEGER, évêque d'Arras
Mgr Jean-Paul JAMES, évêque de Nantes.
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7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 18:00
Xavier Lacroix est théologien, philosophe, membre du comité consultatif national d'éthique. Interrogé sur le projet de loi sur "le mariage et l'adoption au sein des couples de même sexe", il rappelle que « garçon ou fille, l'enfant grandit dans une double relation d'identification et dans la différence féminin /masculin ».
« On peut reconnaître l'amour qui existe entre deux hommes ou entre deux femmes, mais instituer la famille sur cet amour est une autre chose. Il y a un flou sociologique très grand sur le sens du mariage. Objectivement et universellement, il ne s'agit pas que de la célébration sociale de l'amour. Le mariage implique la fondation d'une famille. Il implique une filiation et un modèle familial. Dans ce débat, je voudrais souligner deux points d'attention.

Le premier concerne la valorisation sociale du couple homme et femme. Le mariage traditionnel consacre socialement l'homme et la femme en vue de la fondation d'une famille : on pense qu'il y a un bien spécifique à cette union, un bien social qui vient de la différence sexuelle. Le deuxième enjeu tient au bien de l'enfant. Ni le masculin seul, ni le féminin seul ne récapitule tout l'humain : pour grandir l'enfant a besoin des deux. Garçon ou fille, l'enfant grandit dans une double relation d'identification et dans la différence féminin / masculin.

L'adoption par des couples homosexuels est une mesure qui me semble discriminatoire pour l'enfant. On le priverait d'emblée de ce bien élémentaire d'avoir un père et une mère. Il y a une différence entre instituer, prévoir d'avance un cadre juridique, et faire face aux évènements, accompagner. L'homme et la femme permettent la continuation des naissances, la filiation : il s'agit bien d'être fils et filles de ceux dont nous sommes nés. Les cas d'adoption ou d'accouchement sous X sont des exemples de souffrances. La discontinuation est une difficulté spécifique.

Enfin, nous n'en sommes qu'au commencement de l'exploration des richesses très grandes de la différence entre homme et femme. L'Église depuis l'Écriture sainte pense que dans la relation entre un homme et une femme se joue un bienfait spirituel spécifique. »


Propos recueillis par Florence de Maistre
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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 02:00

 

madonna-della-maternita200

 

 

Notre Dame de l'Avent, Mère de toutes nos attentes, vous qui avez senti prendre chair en votre sein l'Espérance de votre Peuple, le Salut de Dieu, soutenez nos maternités et nos paternités, charnelles et spirituelles.

Mère de toutes nos espérances, Vous qui avez accueilli la Puissance de l'Esprit pour donner chair aux promesses de Dieu, accordez-nous d'incarner l'Amour, signe du Royaume de Dieu, dans tous les gentes de notre vie.

Notre Dame de l'Avent, Mère de toutes nos vigilances, Vous qui avez donné un visage à notre avenir, fortifiez ceux qui enfantent dans la douleur un monde nouveau de Justice et de Paix.

Vous qui avez contemplé l'Enfant de Bethléem, rendez-nous attentifs aux signes imprévisibles de la tendresse de Dieu.

Notre Dame de l'Avent, Mère du Crucifié, tendez la main à tous ceux qui meurent et accompagnez leur nouvelle naissance dans les bras du Père.

Notre Dame de l'Avent, icône pascale, accordez-nous cette joyeuse vigilance qui discerne, dans la trame du quotidien, les passages et la venue du Christ Seigneur. Amen.

 

 

(D'après une prière de Michel Hubaut, O.F.M., extraite du Magnificat n°241 de décembre 2012).

 

Merci à mon frére en Christ F. Monvoisin pour sa source.

 

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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 00:00


Réflexion biblique pour le deuxième dimanche de l’Avent C
9 décembre, 2012

Dans le texte de l’Evangile d’aujourd’hui (Luc 3,1-6), l’évangéliste, celui que Dante Alighieri appelle le « scriba manuetidinis Christi » (scribe de la douceur du Christ), lance l’appel de Jean le Baptiste sous la forme d’un appel prophétique de l’Ancien Testament (Luc 3:2) et prolonge la citation d’Isaïe trouvée dans Marc 1, 3 (Isaïe 40, 3) par l’ajout d’Isaïe 40, 4-5 dans Luc 3, 5-6. En faisant cela, Luc présente son thème de l’universalité du salut, qu’il annonçait plus tôt à travers les paroles de Siméon (Luc 2,30-32). Je vous propose que nous examinions ensemble plusieurs détails historiques offerts par Luc dans ce récit de l’appel prophétique.

Tibère César succéda à Auguste comme empereur en l’an 14 et régna jusqu’en 37 ap.J.-C. La quinzième année de son règne serait entre 27 et 29 ap.J.-C. Ponce Pilate fut préfet de la Judée de l’an 26 jusqu’en 36. L’historien juif Flavius Josèphe le décrit comme un préfet cupide et sans scrupule, qui avait peu d’égard pour la population juive locale et ses pratiques religieuses (Luc 13,1). L’Hérode en question est Hérode Antipas, le fils d’Hérode le Grand qui régnait sur la Galilée et Pérée.J.-C. à 39 ap.J-C.

Luc ne situe pas seulement l’appel de Jean le Baptiste en termes de dirigeants civils de cette période, mais il mentionne également le haut sacerdoce d’Annas et de Caïphe, les dirigeants religieux de la Palestine. Anne avait été prêtre entre 6 et 15 ap. J.-C. Après avoir été déposé par les Romains en l’an 15, il fut remplacé par divers membres de sa famille et, éventuellement, par son gendre, Caïphe, qui fut prêtre de 18 à 36.

Dans le contexte de cette histoire, la parole de Dieu fut adressée à Jean dans le désert de Judée. Luc est le seul parmi les écrivains du Nouveau Testament qui associe la prédication de Jean avec un appel de Dieu. L’évangéliste place ainsi Jean avec les prophètes dont les ministères ont commencé avec des appels similaires. Plus tard, Luc sépare le ministère de Jean le Baptiste de celui de Jésus en signalant l’emprisonnement de Jean avant le baptême de Jésus (Luc 3, 21-22). Luc utilise ce procédé littéraire pour faire état de sa compréhension de l’histoire du salut. Avec Jean le Baptiste, le temps de la promesse, la période d’Israël, se termine. Avec le baptême de Jésus et la descente de l’Esprit sur lui, l’accomplissement de la promesse, la période de Jésus, commence. 

Dans son second volume, les Actes des Apôtres, Luc va présenter la troisième époque de l’histoire du salut, la période de l’église. Dans Luc 7, 26 Jean sera décrit comme «plus qu’un prophète», il est aussi le précurseur de Jésus (Luc 7, 27), une figure de transition inaugurant la période de l’accomplissement de la prophétie et une promesse.

En décrivant l’attente du peuple (Luc 3,15), Luc caractérise le moment de la prédication de Jean de la même manière qu’il avait déjà qualifié la situation d’autres Israélites pieux dans le récit de l’enfance (Luc 2, 25-26; 37-38). Au chapitre 3, 7-18, Luc présente la prédication de Jean le Baptiste exhortant les foules à la conversion en vue de la colère à venir (Luc 3, 7, 9), leur donnant certaines normes pour réformer leur conduite sociale (Luc 3, 10-14), et leur annonçant la venue de quelqu’un de plus grand que lui (Luc 3, 15-18).

Jean: le paradoxe de l’Avent

Les vrais prophètes d’Israël nous aident dans notre lutte contre toutes les formes de duplicité. Jean le Baptiste est le saint patron par excellence de l’authenticité. Combien de fois nos paroles, nos pensées et nos actions sont-elles incohérentes! En Jean le Baptiste se trouve le paradoxe de l’Avent: le triomphe de Dieu qui se manifeste précisément dans l’obscurité du monde actuel. Jean le Baptiste a entendu, expérimenté et vécu la parole libératrice de Dieu au désert et a donc été en mesure de le prêcher aux autres de façon efficace parce que sa vie et son message ne faisaient qu’un. Il est certain qu’il ne mâchait pas ses mots. Jean le Baptiste brise le silence du désert avec son cri: «Repentez-vous car le royaume des cieux est proche.» Pas seulement « repentez-vous », changer la façon dont nous vivons, mais se repentir et se préparer à la venue du royaume des cieux qui va bouleverser notre confort et notre petite sécurité en renversant tout ce que nous essayons de garder en place. La joie et le défi de l’Avent c’est qu’en Jésus-Christ, Dieu vient parmi nous, nos douleurs et notre désir de Dieu seront alors apaisés. Mais ce Dieu qui vient est préoccupant.

Il n’y avait rien de politiquement correct dans le message du Baptiste. Il est allé droit au but et a dit ce qui devait être dit. Il a dit aux premières personnes qui venaient à lui de partager. Il a dit aux percepteurs de taxe d’être justes. Il a dit aux soldats de faire la paix.

Le Baptiste a enseigné aux gens de son temps et à ceux de notre temps que le Messie vient nous sauver des puissances de la duplicité, du désespoir, des ténèbres et de la mort, pour nous remettre sur le chemin de la paix et de la réconciliation afin que nous puissions trouver notre chemin du retour vers Dieu. La vie et la mission de Jean le Baptiste nous rappellent à quel point nous avons besoin d’un Sauveur pour nous sauver, afin que nous puissions devenir tout ce que nous sommes appelés à être et faire tout ce que nous avons à faire pour vivre dans la Lumière. Trop souvent nous ne parvenons pas à reconnaître celui parmi nous qui est notre Chemin, notre Vérité et notre Vie. C’est là le cœur de l’Avent: trouver le chemin du retour vers Dieu.

La transformation de nos déserts

L’Avent est un mystère qui ne fait pas que nous informer, il nous transforme. L’Avent reste avec son paradoxe d’attente et d’empressement, de souffrance et de joie, du jugement et de délivrance, du malheur apocalyptique et d’espérance eschatologique. Malheureusement pour notre culture de gratification instantanée, l’espérance exige l’incomplétude. Espérer, dans le véritable sens de l’Avent, c’est vivre avec la certitude du désir inassouvi.

Le Dieu qui était un ingénieur des ponts et chaussées, traçant de nouvelles routes à travers le désert, un jardinier qui transforme des déserts en parterres de fleurs, est désormais l’artiste qui peint un nouveau point de vue de la promesse messianique de l’espérance. Espérer en Dieu ne peut se faire de manière immobile, parce que, comme Isaïe nous le rappelle, nous espérons en un Dieu qui est constamment en train de réaliser du nouveau. Est-ce que notre espérance en Dieu est ferme, même dans la situation de chaos et de confusion de notre vie? Comment pouvons-nous vivre avec la Parole de Dieu? Comment pouvons-nous vivre avec le silence de Dieu?

L’Avent nous enseigne que nos cœurs sont en silence depuis trop longtemps, nous allons découvrir le Dieu qui sculpte encore des autoroutes et transforme les lieux déserts de nos vies en oasis d’émerveillement, de vie, de beauté, même si rien ne sera semblable à ce que nous nous attendions. La nature à l’état sauvage ne peut être transformée qu’avec de l’eau. Tout au long de l’Ancien Testament, Dieu est présenté comme celui qui accorde ou refuse l’eau – une image facilement comprise par les gens pour qui l’eau est une denrée précieuse et contrôlée. Peu d’entre nous en Occident avons une idée de ce qu’est la sécheresse. L’eau courante de nos maisons nous prive d’une image de Dieu: celui sur lequel notre existence même dépend, comme l’électricité nous trompe en pensant que nous contrôlons l’obscurité. Ensemble, ils nous volent des expériences quotidiennes qui pourraient donner vitalité à l’invitation de l’Avent à revisiter notre dépendance à Dieu, notre désir de Dieu et découvrir à travers la nuit d’attente que Dieu vient vraiment.

Le message de l’Avent n’est pas que tout tombe en morceaux ni que Dieu est dans les cieux et donc tout est bien comme dans le meilleur des mondes. Le message de l’Avent est que lorsque toutes les vérités morales sont bousculées, quand tout va mal sur terre, nous entendons à nouveau le message réconfortant de Jean-Baptiste: « Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées; les passages tortueux deviendront droits, les routes déformées seront aplanies; et tout homme verra le salut de Dieu. »

Pourtant, même avec la naissance de Jésus, nous apprenons que Jérusalem et Israël attendent toujours leur rachat. Le monde attend toujours sa liberté de la faim, de la guerre, de l’oppression, de la violence, de la persécution et de la souffrance. Nous attendons tous notre rédemption. L’Avent nous invite à examiner nos manières d’attendre, nos manières de désirer Dieu, et nos manières de l’espérer. Quelle est la source de notre espérance de l’Avent?

La vie de Jean le Baptiste peut se résumer à l’image d’un doigt pointé vers celui qui venait: Jésus-Christ. Si nous voulons assumer le rôle de Jean de préparer le chemin dans le monde d’aujourd’hui, nos vies deviendront aussi les doigts des témoins vivants qui démontrent que Jésus peut être trouvé et qu’il est proche. Jésus est l’accomplissement de nos désirs, notre espérance et notre attente. Jésus seul peut transformer les déserts de nos vies en jardins remplis de beauté et de nourriture pour le monde. Viens Seigneur Jésus! Nous avons besoin de Toi maintenant plus que jamais!

 

sources:

http://seletlumieretv.org/blogue/reflexion-biblique/jean-le-baptiste-le-paradoxe-de-l-avent

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